Dans ce recueil, la voix de la poète se fond dans la mémoire du territoire, de la culture, de ses racines, la mémoire du corps intime autant que celle, atrophiée, de l’Histoire. La première partie, Enfants du lichen , souligne avec tendresse et désir de guérison l’urgence de ne pas fermer les yeux sur les disparitions d’enfants et de femmes, sur l’exclusion, les dépossessions et le mépris. Avec la seconde, Une balle en réserve , la colère reprend ses droits. Ces deux volets indissociables font appel au devoir de mémoire.
Maya Cousineau Mollen, poète innue, propose un premier recueil de poésie.Dans Bréviaire du matricule 082, la poète explore les multiples chemins de la colère, qu'elle soit territoriale, identitaire ou entourant la notion de féminité. Elle considère ce premier recueil comme une façon de traverser « les lieux périlleux » de la colère, une émotion qui, une fois domptée, permet à la voix poétique de s'élever.